La médiation animale, c'est quoi ?
L’accompagnement par les animaux existe depuis très longtemps, notamment dans les pays anglo-saxons, scandinaves et au Canada. Dès le Moyen Âge, on utilisait déjà les chiens pour aider au traitement de l’épilepsie. Dans les années 1950, Levinson a souligné le rôle de l’animal comme catalyseur social, et Boris Cyrulnik a approfondi ses réflexions sur les bienfaits psychologiques. Depuis 1980, le Gouvernement américain reconnaît officiellement « l’influence bénéfique de l’animal aux côtés de l’homme ». De nombreuses études ont montré les effets positifs des animaux sur le plan psychologique, physiologique, physique et social. Qui n’a jamais rêvé, enfant ou adulte, d’une peluche vivante dans les moments de détresse ? Et qui, parmi les personnes âgées, ne garde pas le souvenir affectueux d’un chien ou d’un chat ? Enfin, pour rappel : les Français sont champions de la possession d’animaux de compagnie !
Les objectifs
Les animaux n’ont aucun a priori et détectent naturellement les personnes vulnérables.
Grâce à eux, on peut :
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Améliorer le bien-être des bénéficiaires ;
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Stimuler les cinq sens (vue, ouïe, toucher, odorat, goût) ;
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Rompre l’isolement et structurer le temps grâce à des visites régulières ;
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Installer une relation particulière entre le bénéficiaire, l’animal et son maître ;
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Travailler la gestuelle (marche, brossage, jeux…) ;
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Stimuler la mémoire et les capacités cognitives ;
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Faciliter les rapports avec le personnel soignant ;
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Encourager la communication verbale et non verbale ;
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Apporter un peu de vie extérieure dans les hôpitaux, résidences, IME, écoles thérapeutiques…
Pour que ces objectifs soient atteints, le maître doit être aussi actif que son animal et une parfaite osmose doit exister entre les deux.
À éviter :
La médiation animale n’est pas un spectacle ni une démonstration d’agilité. Le bénéficiaire ne doit jamais être passif. Un animal trop dressé, restant simplement assis au pied du patient sans démontrer d’empathie, n’est pas adapté. La médiation animale n’est pas une médecine et ne remplace en aucun cas une prise en charge par un professionnel de santé. Elle reste avant tout un accompagnement par le biais de l’animal.
Notre mission
Éveiller, apaiser et réconforter ceux qui en ont le plus besoin.
Apporter du réconfort à chacun grâce à la présence animale
Séniors en résidence y compris unités Alzheimer et assimilés
La présence animale réveille les souvenirs, apaise les émotions et redonne le sourire aux résidents.
Écoles thérapeutiques et ateliers de lecture
La médiation animale capte l’attention, détend et redonne confiance dans les apprentissages.
Adultes ou enfants en situation de handicap
L’animal aide à s’exprimer, stimule la confiance et crée un lien simple et sincère.
Foyers de vie et établissements spécialisés
Les séances favorisent l’autonomie, la responsabilité et la joie partagée.
Centres de psychiatrie et de pédopsychiatrie
L’animal apaise, rassure et facilite la communication avec soi et avec les autres.
Centres de soins palliatifs et oncologiques.
L’animal offre écoute, réconfort et douceur dans les moments difficiles.
Nos actions
L’association Cœur sur la Patte met en œuvre la médiation animale, la zoothérapie et des ateliers de lecture en présence d’un chien, trois approches complémentaires adaptées aux besoins de chaque bénéficiaire.
Nos interventions ont lieu dans des EHPAD, hôpitaux, foyers de vie, établissements spécialisés, centres de soins ou écoles thérapeutiques, auprès de personnes âgées, d’enfants, d’adultes en situation de handicap ou de patients hospitalisés.
Quel que soit le lieu ou le public, chaque action poursuit le même objectif : créer du lien, apaiser les émotions et apporter du bien-être grâce à la présence animale.
FAQ - Organisation d'une séance de médiation animale
Découvrez les principales étapes et conditions nécessaires pour organiser une séance de médiation animale dans le respect du bien-être des bénéficiaires et des animaux.
Avant de démarrer, il faut obtenir l’ACACED (Attestation de Connaissances pour les Animaux de Compagnie d’Espèces Domestiques), obligatoire pour toute activité impliquant la présentation d’animaux.
Ensuite, il est nécessaire de prendre contact avec l’établissement d’accueil (EHPAD, hôpital, etc.) pour définir les objectifs de la séance.
Un contrat bipartite est établi entre l’association et l’établissement, précisant les modalités d’intervention.
Ce contrat doit être validé par la DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations), qui délivre ensuite une autorisation préfectorale annuelle.
Bon à savoir : Si plus de deux animaux participent, une autorisation spécifique est obligatoire.L’animal doit être :
- En bonne santé, avec vaccins et hygiène à jour.
- Sociable et équilibré, validé par un vétérinaire comportementaliste.
- À l’aise avec les humains et ses congénères.
- Obéissant aux ordres simples, sans dressage excessif pour préserver sa spontanéité.
⚠️ Les chiens de catégorie I et II ne peuvent pas participer (directive DDPP).Le bénévole doit être respectueux, discret, soigné et attentif au bien-être de son animal.
Il doit rester précautionneux envers les bénéficiaires et maintenir une présentation irréprochable tout au long de la séance.
Le bien-être de l’animal doit rester une priorité absolue.Une séance se déroule dans un climat calme et bienveillant.
Avant d’entrer, il est important de détendre l’animal.
La séance est adaptée au public (EHPAD, soins palliatifs, pédiatrie, etc.) et dure au maximum 1h30.
L’intervenant prévoit de l’eau, quelques friandises et un temps de repos avant et après la visite.
Une hygiène irréprochable du maître, de l’animal et du matériel est exigée.
Un débriefing avec le personnel est recommandé à la fin de chaque séance.
La présence du personnel de l’établissement est indispensable pendant toute l’intervention.La médiation animale repose sur la douceur, la patience et le respect mutuel.
Elle se vit dans la sérénité, comme un moment suspendu entre l’humain et l’animal.
Chaque séance est unique, empreinte d’émotion, d’écoute et de confiance.
Témoignage
Anthony est animateur au sein d’un EHPAD et centre de soins de moyenne durée à Lallaing.
L’établissement fait appel à Cœur sur la Patte depuis plus de dix ans : « C’est tout naturellement que j’ai poursuivi cette belle expérience. À chaque visite, on voit le sourire sur le visage des résidents, le bonheur que ça leur apporte. » Il se souvient particulièrement d’une résidente, émue à chaque rencontre avec un chat : « Elle pleurait de joie, ça lui rappelait ses propres chats. » À ceux qui hésitent encore à faire appel à la médiation animale, il répond simplement : « Il faut essayer une fois. Vous verrez, c’est que du bonheur pour les résidents. Même les plus fragiles réagissent, le lien se crée naturellement, parfois plus facilement qu’avec les humains. »
